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SYNOPSIS

Mononoke Hime (Princesse Mononoke) est un récit épique et bouleversant se déroulant au Japon de l’ère Muromashi (XVème siècle). Il nous conte l’histoire du jeune Prince Ashitaka qui, frappé d’une malédiction mortelle, doit quitter son village dans l’espoir de trouver une réponse à son mal. Dans sa quête Ashitaka sera témoin d’un conflit et s’impliquera dans la guerre cruelle que se livrent les humains et les dieux de la forêt. Ce conflit entre nature et civilisation est symbolisé par la lutte sans merci opposant San, jeune fille élevée par les loups, à Dame Eboshi, chef du clan des forgerons et responsable de la destruction de la forêt. Ashitaka s’efforcera de concilier les intérêts de chacun. En vain… La guerre sera menée à son terme et le monde s’en trouvera à jamais changé.

CRITIQUE

Princesse Mononoke est un récit épique et bouleversant, si bien qu’à la fin on est à bout de souffle, subjugué par ce que l’on vient de voir ; on se retrouve changé et plus mûr sur les questions de la nature, de la vie. Une belle claque également, en tout cas, en même temps, c’est la sensation que j’ai en regardant les films d’animation de Hayao Miyazaki. Ce film est un film engagé, une fable écologique, comme jamais vu…

Un film engagé car il met bien en évidence le comportement des hommes vis à vis de la nature et spécialement des forêts, l’égoïsme de l’homme par rapport à l’écosystème. Parmi les personnages, ici, il n’y a ni de bons, ni de mauvais, chacun a sa propre vision des choses et chacun défend quelque chose qui est plutôt légitime. Un jeune homme qui cherche à se purifier et « porter sur le monde un regard sans haine », une jeune fille qui cherche à tout prix à protéger la forêt et ses animaux, une femme qui cherche à gagner sa vie avec sa forge.

Chaque personnage a ses revendications, des revendications qui sont compréhensibles bien que parfois contestables. Il y a surtout une grande incompréhension entre tous les personnages. Le sentiment de culpabilité et de mélancolie nous ronge pendant tout le film. Tout est fait en retenue, tout est implicite.

Princesse Mononoke porte des valeurs humaines et écologiques, l’histoire est plutôt complexe et les personnages travaillés, le tout sur un décor somptueux et une bande sonore magnifique (la plus belle qui puisse exister, à la fois mélancolique et magique), le tout est très intense, très poignant.

On a rarement atteint cette quasi-perfection et je pense vraiment que Princesse Mononoke peut être qualifié de chef d’œuvre cinématographique, une œuvre qu’il faut à tout prix voir, un classique. Hayao Miyazaki signe ici une œuvre remarquable, peut-être la meilleure de toutes, selon moi (bien que le choix soit difficile). Un film plein de sagesse, à voir, donc...

Princesse Mononoke

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